Crachin

Publié le par LuNa A

Tu te réveilles, deuxième café. Tu as une boule dans les tripes. La fatigue t'observe comme un gouffre avide. Tu as le vertige. Tu as un tu ne sais quoi dans la caboche qui t'appelle. Un voile sur tes rétines. Tu as l'impression de te faire bouffer par un ogre. Le ciel se couvre de ses nuances grisâtres. Il faut que tu refasses du café...

Tu penses reconnaissance. Tu supportes que l'on t'admire, comme dit la chanson. Tu veux être adulé. Tu as des envies de singularité. Ton ego est en manque. Tu n'arrêtes pas de te tâter le nombril, mais ça marche pas. Rien à faire, tu dois mourir à cette forme obsédante. La métamorphose est fatigante. Tu aimerais apprécier tes mutations,  aucune paix possible dans cet organe à penser. Le tourment devient crédo. Tu envies ceux qui savent avancer en toute confiance.
http://www.futura-sciences.com/uploads/RTEmagicC_Julia_set.jpg.jpg

Depuis ton enfance, tu te sens protégé par une force. C'est confortable comme un conditionnement de l'esprit, tu te convaincs de cette protection, tu es seule, t'accroches pas, surtout pas une force supérieure. La quête du père te dit la psy, Tu t'es inventé une bonne étoile. Plausible. Ce terrible besoin de sécurité, cette constance qui te fait défaut depuis toujours. L'abandon, tu ne supportes pas l'abandon, et pourtant tu n'as de cesse de quitter, mourir, abandonner pour un ailleurs. Tu te sens écartelé dans tes organes internes. Cette puissance des contraires, des paradoxes, des antithèses. Tu es un mélange de tout et son contraire. Une sorte de truc binaire perpétuel. Foutu conditionnement !

Tu veux mourir ! Partir, prendre un train pour un ailleurs. N'importe lequel, peu importe puisque Tout est parfait ! L'ensemble, encore et toujours cette appartenance qui te fait défaut. S'intégrer, s'imprégner, se baigner dans cette masse corpulente. Ça te fout les boules ! tu ne l'aimes pas. Disons que tu ne sais pas faire corps avec. Tu dois être un extra terrestre. Un OVNI, un truc qui vole dans l'espace temps sans trouver d'accroches, sans trouver de terre pour se poser, un lieu d'accueil. Tu es l'exilé perpétuel.

Publié dans Toi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Du sentiment d'être différent, jsuqu'à l'indifférence, un intense et singulier reflet. Ca brûle !
Répondre
L
<br /> Oui, que c'est difficile de s'intégrer dans une juste place...<br /> <br /> <br />