Maux d'automne en vrac

Publié le par LuNa

La sphère intime qui pénètre l'être au plus profond.

Il fait chaud. L'odeur du gâteau et l'humus d'automne au flanc de mes déroutes.
Vide, l'espace immense et ses solitudes.
Rien ne vient, rien ne sort.
Un bouillon au loin, un histoire qui chemine.
Le temps avance, un rideau, voilure au spasme d'une émotion.
Rien ne vient, rien ne sort.
Et pourtant, sous la croûte une vie palpite.


Je
Les mots glissent, n'accrochent pas.

Au bord des ruisseaux, la jointure du sentiment : la haine  dessine l'ombre. Rouge, passions des hommes, détruire et vivre un jour. Construire des monuments pour les morts et sur les ruines, les pilleurs usent leurs doigts. Les pierres se soulèvent dans la poussière. Un nuage, une image. Aux coins des yeux, des larmes, les sillons sur la terre.

Si nous mettions bout à bout ces rancoeurs, nous formerions des océans constellés d'étoiles. Et dans les berceaux de nos enfants nous broderions des lys scintillant d'osmose.
Chacun, à son endroit porte les germes d'un virus. La contagion sème des incohérences stylées. Au bout des chaînes, des maillons solitaires dérives sur les foetus.

C'est toujours quand la vie te brasse que la mort s'acharne. Une sorte d'étau qui te menace perpétuellement. Mourir, quoi de plus naturel ? Je n'arrive pas à m'imaginer morte, sans pensées, idées, sensations. Rien, absolument rien, les tripes en décomposition. Moi, je suis plutôt une obsédée de la vie. Je veux dire que j'aime bien vivre, même si sous mes airs d'écriture, j'ai l'air plutôt dépressive. Je fais semblant de tout. L'écriture est menteuse.

Sur l'eau de nos rivières coule des farandoles étiolées.

L'élastique a sauté. à trop tendre les tendeurs. Il fallait bien que ça arrive. Alors ça a sauté.
C'est pas beau à voir un élastique qui saute.

Il regarde par la fenêtre. Un phare éclatant sur la rétine, il ne peut voir le paysage qui le martèle.

Dans le ruisseau flotte l'iris de ta prunelle
Je n'avais pas vu venir, je n'avais pas...

Rien ne sort. Rien ne rentre non plus. A l'intérieur, la stagnation. Putride engeance d'un état installé.
L'artifice était trop grand pour laisser l'histoire évoluer.

Publié dans LuNa A : Calligrammes

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J
OOOOOOOOOOOOOOoh c'est beau :)OOOOOOOOOOOOOO
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L
<br /> =)<br /> <br /> <br />
A
Je pense à Barbara qui dit dans Perlimpinpin "Soyons pour les forêts profondes". Aimer la vie c'est aimer aussi son côté sombre.
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L
<br /> Je n'en doute pas un instant Karine, pas un seul instant...<br /> <br /> <br />