L'agonie des racines
L'entaille se creuse et la douleur se fait plus présente. Un quotidien en pagaille, une histoire qui chemine. Un morceau de ferraille dont l'aimant se trouve devant, impossible de faire marche arrière. Un horizon qui frappe, violence, déchaînement. Un sursaut au fond des entrailles. Une course inéluctable vers ce chantier.Construire, construire l'édifice, cette maison en ruine. L'ordre, trouver l'ordre pour que ce soit solide.
A côté, en parallèle, la branche flotte encore, dénudé par les eaux tumultueuses et vertes. Un goût d'absinthe dans la bouche, la folie jamais loin et les visions se déchaînent. En bandoulière, une course sauvage dans les prairies, détachée sans rien qui accroche. Partir vers cette verticale, balayant les obstacles, ne jamais s'arrêter, Prendre les chemins épineux, souffrir et guérir, devenir solide, roche, puis magma, puis pierre précieuse. Rompre, toujours, ces schémas qui enchaînent. Ne pas accrocher, rien, nulle part. Partir, quitter, ne pas retenir, surtout ne pas retenir. Dériver, encore et encore, à jamais.