luna a : calligrammes

Un rayon de soleil dans mon café, une cité à mes pieds et je m'emballe comme un bonbon acidulé. Il est des émotions si éphémères, qu'elles nous submergent dans une vague plénitude.

Qu'est ce que tu fais ? Rien. C'est déjà beaucoup ! S'acharner à faire à contre sens, contre courant. Revenir fatigué, harassé et j'en passe. Je regarde le vent. J'aime regarder le vent. Mais on ne voit pas le vent ! Oui, c'est vrai. Je regarde les choses...

J'ai des transports dans l'âme. Une déroute au carrefour. Une cloison fermée à double tour. Une systémie dans le coeur. Foutu virage ! Prendre un chemin pour aller nulle part. Une ligne toute figée. C'est étrange ce sentiment de vide. La carcasse à l'air....

J'ai un puzzle de mots. Toujours les mêmes. L'attente dans le creux d'un silence. Se loger là où personne ne passe. La solitude d'un ermite sur son rocher. Contempler, analyser les perceptions. Prendre le sexe du monde entre ses jambes. La pluie tombe...

Le vide ou est ce autre chose. L'hiver peut être. J'ai l'esprit qui s'engonce dans un froid sidéral. Rien ne sort. Pourtant un magma, une échappée interne. Les jours comme une attente. Un vers dans un cocon. Une chrysalide, une carapace insupportable....

Dans les péninsules d'hiver se trament des discours meurtriers. Les terres se baignent dans le sang et le terreau fume. Que deviendra le printemps ? D'un bout à l'autre de la terre gronde l'international putride. Un monde sans émoi, une matrice de matière...

Je m'arrête, stagne, prend racine. Je repars et distille ces venins de foutre. Mélange, osmose de sécrétions libidinales. Mon corps éthérique se ballade dans ses tourments, en rafales. Ma colonne s'étire, j'ai les muscles tendus comme des tendeurs. Je...

Dans un champ de fleurs, je cours, je cours, sans savoir où aller. Puis l'espace s'agrandit, devient illimité, il m'absorbe, me consume. Plus j'avance, plus il grandit. Derrière, le vide, rien sur quoi s'accrocher. Les fleurs sont fanées. J'ai des envies...

La sphère intime qui pénètre l'être au plus profond. Il fait chaud. L'odeur du gâteau et l'humus d'automne au flanc de mes déroutes. Vide, l'espace immense et ses solitudes. Rien ne vient, rien ne sort. Un bouillon au loin, un histoire qui chemine. Le...

J'allais clopinant des panelles de rêves sur les chemins. J'y ai vu des sphinx et des chimères. Des ombres indélicates, possession à faire frémir les rémiges de mes ailes. Des paliers, des transitions, des attentes. La folie à bras le corps. J'ai cru...