Quand les forces

Publié le par LuNa

Quand les forces s'en vont sous les oripeaux flamboyant, les alizés chuchotent de drôle de fantasme. Les murs épiques dessinent des dragons dansant sur des estrades génériques. Puis se disloquent les échos de jérémiades austères.  Le geste tremble d'incertitude, les mots deviennent sourds. L'abandon s'insurge dans des fièvres nostalgiques puis le feu s'évapore sous le flot vorace du vide.

Quand la mort ne déchire plus l'air, l'étincelle demeure sous un ciel apaisé. Un dernier souffle et la braise ravive l'espoir d'une danse. Et elle danse la vie, et le bois s'enflamme dans des déchirures volubiles. L'âtre crépite sur les cendres d'hier.

Quand les forces reviennent, elles vocifèrent des injures au nez des péquenauds hagards et s'en vont, portant le linceul des ruines à reconstruire.

Publié dans Dérives

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